INstallation Ombres et Lumièrs

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De nos parts d'Ombre surgit la Lumière

DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE

Conception et développement du projet : Sonia Bühler
Conception du dispositf lumière: Loann Gaillard
Production musique : OrciMusic
Saxophoniste, composition & interprétation : Léonie Oeuvray
Sculptures : Sonia Bühler
Texte & voix : Caroline Despont
Vidéo : Cyrille Fragnière

J’ai imaginé ce prototype pour permettre aux ombres de mes sculptures de se projeter sur des murs. En présentant uniquement l’ombre des objets, je souhaite me détacher du regard et de la pensée rationnelle et inviter le spectateur à en faire de même.

Les sculptures, invisibles aux témoins de la scène et créées par les jeux d’ombre et de lumière, offrent une expérience artistique unique, utilisant les contrastes pour créer des formes et des silhouettes intrigantes.

Habituellement, lorsque nous pensons à l’art, nous imaginons souvent des œuvres visibles et tangibles. En l’occurrence, ces sculptures cachées nous suggèrent que l’art peut ne pas se limiter à une vision concrète des choses. Les ombres projetées par les sculptures créent une dimension supplémentaire, ajoutant une touche faite d’imaginaire et de mystère à l’œuvre.

Que ces sculptures soient invisibles aux spectateurs, les emmène dans l’aspect éphémère. Existant uniquement dans l’instant présent, elles disparaissent dès que la lumière change, nous rappelant que l’art n’est pas figé, mais en constante évolution.

En conclusion, les ombres et les lumières sont des éléments puissants capables de transformer notre perception de l’art, invitant les spectateurs à repenser leur relation à l’art, et ouvrant la porte à ce que la beauté puisse parfois être cachée dans l’ombre. Ombres et lumières nous encouragent à explorer de nouvelles formes d’expression artistique et à laisser libre cours à notre imagination.

Genèse et développement

Depuis plusieurs années, je crée des sculptures en métal et en papier. Progressivement, un désir s’est imposé en moi : celui de m’affranchir de la notion d’esthétisme, de me dégager du regard du spectateur.

C’est dans cette démarche que j’ai conçu une boîte fermée sur trois côtés, laissant l’un d’eux ouvert et orienté vers un mur. À l’intérieur de la boîte, j’ai placé une lampe, éclairant la sculpture de manière à projeter son ombre sur ce même mur. Paradoxalement, le spectateur ne voit plus la sculpture elle-même, mais uniquement l’ombre qu’elle génère.

Ce projet a été présenté pour la première fois en avril 2021, dans une version où l’ombre était statique, figée sur le mur.

En octobre 2022, j’ai proposé une nouvelle version de l’œuvre, où l’ombre des sculptures dansait, animée par un dispositif dynamique. Toutefois, cette évolution a été freinée par des limitations techniques. Afin de dépasser ces contraintes, j’ai fait appel à un concepteur lumière pour développer un système de projection qui m’offre une plus grande liberté dans l’éclairage des sculptures.

Cette installation permet aujourd’hui de programmer plusieurs lampes, avec divers paramètres, et de faire bouger les sculptures à l’aide d’un dispositif spécifique.



Affaire à suivre…